Sur son compte de réseau social Instagram, l’agence de création ELEM NT a eu l’idée d’utiliser la mosaïque que l’application affiche, c’est-à-dire les photographies posées, faire une simple capture écran des 9 dernières (un carré de 9 images), toutes prises dans des endroits différents à différents moments, et d’inventer une narration, tenter de raconter des nouvelles qui uniraient ces images ensemble…
INSTAGRAMSTORY 01/
01/ Je regardais attentivement l’immeuble en face de moi et me demandais si la dispersion des lettres sur sa façade n’était pas la conséquence d’une ancienne secousse sismique. Je suis resté longtemps comme ça, la tête levée, jusqu’à ce qu’un couple m’accoste et me demande de les photographier. Après avoir fait cette photo d’eux enlacés, je lui ai demandé à lui si je pouvais poser seul à côté de sa femme et faire un 02/ selfiesmoothie. Il n’a pas compris et je nous ai tout de même photographiés. Avant de me quitter, ils m’ont demandé de leur conseiller un endroit chaleureux dans le quartier. Je n’ai pas su leur indiquer simplement comment y aller alors, 03/ je les ai accompagnés. Nous sommes arrivés dans un lieu qui servait plus de 400 variétés de cafés. Ils m’ont gentiment proposé de rester avec eux. Nous avons parlé des différents cafés que nous avions aimés ou détestés des pays dans lesquels nous avions voyagé . 04/ Ils ont mis 25 minutes à choisir le bon arôme et 25 secondes à le déguster. 26 secondes plus tard, ils prenaient 05/ l’ascenseur pour se diriger vers la terrasse panoramique en pensant qu’elle était ouverte. Ils n’ont pu s’arrêter qu’au 1er étage et la seule vue bouleversante qui s’offrait à eux n’était que 06/ le haut d’un lampadaire. Après les avoir quittés, je suis rentré à l’hôtel, j’ai observé depuis ma fenêtre 07/ les gens qui marchaient, puis, vers 17 h, je me suis enfin dirigé vers l’aéroport pour aller 08/ la chercher. Dans le bus qui nous ramenait, elle m’a montré 09/ la seule photo qu’elle avait prise depuis le hublot de l’avion.
INSTAGRAMSTORY 02/
01/ Alors que nous tentions de parler avec Mona Lisa, sait-on jamais, un soubresaut de l’histoire, 02/ un tramway passa à vive allure derrière nous et amena notre regard à se diriger vers un satellite architectural fixé sur le coin gauche d’un immeuble, somme toute austère. Et puis, cela nous a donné envie de tenter d’y accéder. 03/ Nous avons pris l’elevator Santa Maria qui allait nous permettre de nous élever sans effort 50 mètres au-dessus du niveau sur lequel nous étions, Mona Lisa et nous. 04/ Nous avons attendu en plein soleil que l’ascenseur descende, 05/ nous avons acheté des fleurs qui, en pleine lumière, ressemblaient à un bouquet illuminé, 06/ nous avons pensé à celui ou celle qui les avait cueillies, nous avons fini par arriver 50 mètres plus haut, 07/ nous avons croisé un type assis dans un caddie de supermarché. En sortant, nous nous sommes retrouvés 08/ sur les bords d’un lac artificiel, 09/ nous sommes rentrés illégalement à l’intérieur du satellite architectural, j’ai été filmé par une caméra de surveillance qui diffusait mon image sur un moniteur fixé au mur.
INSTAGRAMSTORY 03/
1/ En refermant la carte du menu des thés du Café Krasnapolsky, nous nous sommes aperçus que de l’autre côté de la vitre, 2/ deux personnes nous regardaient. 3/ Entre leurs mains, elles tenaient un petit écriteau simplement typographié : « Sauvons l’humanité des réalisations moyennes ». Nous nous sommes demandé si ce message nous était attribué vu qu’elles semblaient nous regarder, ou si nous étions désignés comme rares à cet instant-là à pouvoir sauver l’humanité. Nous sommes allés à leur rencontre. Nous avons accepté et ils nous ont offert un encombrant bouquet de fleurs. 4/ Puis, nous nous sommes confortablement assis à l’arrière d’un taxi en direction de quelque part qui, à cet instant, nous était encore inconnu avant que je n’aperçoive à l’extérieur, un nom floqué sur le tee-shirt d’une fille qui passait et que je me suis empressé d’énoncer au chauffeur. 5/ Un peu plus tard, avant de quitter le taxi, je lui ai demandé s’il accepterait que nous fassions un selfie, lui et moi. Il a accepté. En regardant le cliché sur mon téléphone, je me suis aperçu que le chauffeur n’apparaissait pas dans le cadre. 6/ Devant nous, une affiche démesurément grande annonçait au-dessus d’un hangar : « Urban Beach », nous y sommes rentrés. 7/ Les murs étaient recouverts de collages divers, l’espace était encore en chantier, nous ne savions pas si le lieu était réellement encore en travaux ou si les travaux faisaient eux-mêmes partie d’une performance. 8/ Un jeune homme avec un casque de chantier surveillait les quelques allées et venues. 9/ Au bout de la pièce, une fenêtre murée derrière laquelle la végétation avait poussé durant plusieurs mois, était la seule chose encore réelle qui tenait encore debout…à moins que… cela ne soit l’œuvre elle-même…
INSTAGRAMSTORY 04/
01/ C’était il y a quelques années, pendant que je déjeunais, assis face à une table basse, deux trous creusés dans le bois m’avaient donné envie de dessiner une tête autour. La façon dont ce dessin m’avait fixement regardé me donnait la nette impression de pouvoir démarrer une conversation avec lui. Plus tard, toujours un Bic à la main, je me suis lancé dans 02/ des dessins géométriques. Peu importe les supports, je dessinais, je gravais, je striais à l’aide d’un cutter des formes graphiques. Puis, mon trait s’est nettement affirmé et je me suis mis à dessiner 03/ des œuvres architecturales sur des nappes dans les différents restaurants où je me rendais, des ponts, 04/ des barges flottantes, 05/ des grues de chantiers navals sur des notes de cafés. Et puis, tout cela s’est arrêté le jour où 06/ un bâtiment moderne s’est construit en face de chez nous. Depuis notre fenêtre, je le regardais chaque jour dans ses formes simples, je le photographiais sous tous les angles, il me faisait penser à un bâtiment découpé aux ciseaux. Dès ce jour-là, je me suis mis à ne m’intéresser qu’aux choses simples, épurées, je me suis lancé dans 07/ l’origami, dans chaque endroit où je passais, je ne pouvais m’empêcher de plier n’importe quel papier ou ticket de caisse. Depuis, dans chaque appartement que j’occupe, je dispose sur le mur en face de moi, la photographie de cet immeuble. Il est là pour me rappeler qu’il est inutile de faire compliqué. Aujourd’hui, de là où nous habitons, deux points de vues s’offrent à nous. À gauche, 08/ des immeubles dont la disposition des fenêtres les unes sous les autres me fait envisager des mosaïques dans toutes mes créations. À droite, 09/ un panorama avec un ciel important et la ville qui s’étend juste en-dessous. Peut-être est-ce cette vue qui me fait envisager des temps de réponses assez longs avant d’envisager de répondre à une question lors de mes diverses conversations ?
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